Des cabanons ? Vous plaisantez !
Inutiles...
Insignifiants...
Délabrés...
D'un autre temps...
Sans valeur...
Mais approchez-vous. Faites l'effort de les regarder attentivement.
Touchez leurs vieilles pierres. Collez votre oreille contre ces surfaces rugueuses, contre ces bois vermoulus. Si vous avez gardé un peu de votre âme d'enfant, ils vous raconteront leurs histoires. Des vies anciennes ont laissé là des traces, des échos et des signes qui ne demandent qu'à être regardés, entendus, répétés...
C'est ce que ce recueil des racontottes des cabanons se propose de faire. Ce n'est pas la vérité toute simple, c'est la
vérité vraie !
Jean-Louis Sauzade
Edition : Le Trouve Feuille, mars 2019
Genre : Contes
ISBN :979-10-359-0141-7
public : tout public
Format : 13X18cm,
Nombre de pages : 158
livre version papier : 8,50€
livre version numérique : nc
Jean-Louis Sauzade Racontottes des cabanons
du même auteur : théâtre tout public : Le café des amies - Janet et la crébistouille - Fanfaron
théâtre jeune public : La grippe lapone - le secret du senor sonador - Lila et Milos
Contes : Autour d'un certain chaperon - Les enfant de Pah et Shakouroun
Humour : Cacodingodico
Photographies : couleur, noir et blanc
Pourquoi ces cabanons de vignes ?
Vous les avez vus depuis la route, le chemin, ou bien mieux encore, vous vous êtes approchés pour les admirer de près. Ils sont des dizaines, petite constructions de pierre au toit de tuiles rouges, pour la plupart flanquées d'un arbre : pêcher, micocoulier, chêne. On les trouve en bordure d'une vigne, assez loin du village ou même de toute ferme. Ils ont souvent été bâtis dans la deuxième moitié du XIXème siècle, voire le début du XXème. L'agriculture à cette époque pas si lointaine n'est pas encore motorisée, c'est le cheval ou le mulet qui tire charrette et charrue, et leur pas lent ne permet pas plusieurs aller-retours à la ferme dans la journée. Ils répondent donc à plusieurs besoins, et ont toujours eu plusieurs fonctions.
En première utilisation, ce sont des lieux de stockage : on y trouve quelques outils, du soufre contre l'oïdium, de la bouillie bordelaise pour lutter contre le mildiou, une petite réserve d'eau !
Ils sont aussi des abris pour la halte de midi, quand le soleil cogne dur, et que le cheval ou le mulet sont attachés sous l'arbre, tandis que le vigneron s'offre une petite sieste réparatrice. Ils sont encore rendez-vous de chasse, on s'y rassemble autour d'un petit feu, on y grille deux saucisses et on s'y raconte quelques galéjades locales, en savourant un petit coup du bon jus de la treille. Ils sont également le lieu du joyeux repas des vendangeurs, lors de la récolte.
Ils peuvent aussi avoir été le théâtre de quelques tragi-comédies plus singulières ! Souvent réalisé par le vigneron lui-même (aidé de sa famille et d'amis), il est simple de structure : il ne s'agit pas de faire joli, mais de faire fonctionnel. Le cabanon est petit, réduit à une seule pièce, et muni d'une seule porte, quelques mètres carrés. On le bâtit en hauteur parfois, pour faire « à l'étage » une pièce supplémentaire pour le foin – et un petit lieu de repos. II peut aussi abriter une cheminée pour faire griller la saucisse, une cuve pour stocker l'eau de pluie. Parfois il s'orne d'encadrements de briques rouges, de génoises.
Les plus grands sont devenus de véritable petits mazets que l'on retrouve à louer pour les vacances, parfois fort cher ! Mais ce ne sont plus des cabanons !